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L’intelligence d’affaires en mode ouvert au Québec? Yes we can!

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swerlen

À la mi-mars 2013, Philippe Nieuwbourg, journaliste spécialisé et animateur du site Decideo.ca, est venu chez Savoir-faire Linux pour assister à une présentation de la plateforme d’intégration de données d’entreprise Talend. À l’issue de la rencontre, nous avons tourné cette vidéo qui apporte un éclairage particulier sur l’informatique décisionnelle, celui de Savoir-faire Linux, passée maître dans l’intégration des technologies d’entreprises les plus robustes et les plus matures.

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Notre discussion porte tout d’abord sur l’acceptation de l’open source au sein des entreprises canadiennes dans le contexte de l’informatique décisionnelle. Puis je présente Talend et le rôle que joue Savoir-faire Linux dans son écosystème — celui d’un intégrateur au spectre large, capable de composer avec les technologies propriétaires qu’ont choisi ses clients, mais aussi un rôle de formateur et de partenaire de support local.

Transcription de l’entrevue

Philippe Nieuwbourg — Quel est ton rôle chez Savoir-faire Linux?

Sven Werlen — Je suis le vice-président, Solutions d’entreprises. En gros, ça englobe toutes les solutions de type Web. Cela peut aller de la solution de type intelligence d’affaire, gestion documentaire, gestion de processus d’affaires, solutions de portail, donc un peu tout ce qui tourne autour du Web. Solutions sur mesure, également.

P. N. — Alors, dans Savoir-faire Linux, il y a « Linux ». On se dit qu’il doit y avoir de l’open-source là-dedans, c’est votre coeur de métier… »

S.W. — Oui, absolument.

P. N. — Moi qui suis au Québec depuis beaucoup moins longtemps que toi, j’ai impression que les compagnies québécoises sont encore un peu frileuses à aller vers l’open-source. Est-ce qu’elles émettent des craintes particulières? De quoi ont-elles peur?

S.W. — En fait, ça dépend beaucoup des secteurs et des types de produits. Je pense que, sur certains secteurs comme la gestion documentaire ou les solutions de portail, là le Québec est quand même déjà pas mal engagé au niveau de l’open-source. Les compagnies font confiance, il y a de bonnes références, c’est correct.

C’est vrai que du côté de l’intelligence d’affaires, ça a plus de mal à percer. Je pense que les raisons principales, ce sont les mêmes craintes que l’on va retrouver de manière générale pour l’open source, c’est la crainte de ne pas avoir de support, de se retrouver avec une solution, finalement, qui fonctionne mal et puis personne pour les aider, une crainte de se retrouver avec un produit qui n’est pas mature et qui évolue peu, et il y a aussi beaucoup de compagnies qui ne sont pas conscientes, en fait, qu’il existe des alternatives open-source aux solutions.

P.N. — En France, parfois, l’open-source est presque une religion. On choisit d’aller vers l’open-source parce que c’est une philosophie, c’est des choix, etc. J’ai l’impression que les compagnies québécoises sont plus pragmatiques. Qu’est-ce que cela leur rapporterait de s’intéresser plus à l’open-source?

S.W. — Il y a énormément d’avantages évidemment d’aller vers l’open source. L’un des avantages qui est cité le plus souvent, c’est les coûts puisque l’open-source n’a pas de frais de licences en tant que tels, c’est uniquement du service que vous aller payer — auprès de la compagnie qui édite le logiciel lui-même, service auprès de compagnies locales pour faire une implantation, pour donner de la formation. Donc, le coût d’entrée est beaucoup plus bas, surtout pour tester, faire des preuves de concept, c’est un des avantages.

L’autre avantage, c’est de pouvoir bénéficier de la communauté. Quand on va développer quelque chose, on peut le contribuer, en faire bénéficier d’autres, mais surtout on peut bénéficier de tout ce qui est fait aussi par le biais de la communauté. Donc, au lieu de se retrouver avec une compagnie qui édite avec peut-être 50, 100 ou 200 développeurs, on se retrouve avec une communauté qui peut avoir parfois plusieurs milliers de développeurs.

Ça, ce sont les avantages principaux. Il y en a d’autres, comme le fait de ne pas être verrouillé avec un fournisseur unique. N’importe quelle compagnie qui développe une expertise peut offrir ses services, donc on peut facilement changer de fournisseur de services si l’on n’est pas satisfait de la qualité.

P.N. — On a eu aujourd’hui une présentation de Talend, une compagnie française qui existe depuis 2005, qui est spécialisée dans l’intégration de données, justement, en open-source. En quoi est-ce que le fait que Talend s’intéresse maintenant aussi au marché du Québec… Qu’est-ce que cela va apporter aux entreprises françaises? C’est quoi la valeur ajoutée de Talend?

S.W. — Talend est déjà bien présent aux États-Unis et s’intéresse de plus en plus aussi au Québec. Savoir-faire Linux est partenaire Or Talend, donc on offre des services de formation et d’accompagnement à la mise en place de cette solution. Je dirais que Talend apporte vraiment des outils très avancés au niveau de la gestion des données — ce qu’ils appellent « Data Integration », donc l’intégration de données — aussi, la qualité des données, la vérification des doublons dans une base de données, nettoyer les données, les filtrer, etc.

Et puis ils ont développé dans les dernières années toute une série d’outils qui viennent se greffer à ce coeur de métier-là, qui est le « Master Data Management » (la gestion de données maîtres), récemment le BPM, donc, « Business Process management », la gestion de processus métier, pour intégrer ces processus avec des interactions humaines, et une plate-forme qui permet de déployer les processus, de les superviser, de voir où sont les goulots d’étranglements, en fait, de la gestion des données.

Comme Talend l’a indiqué aujourd’hui, statistiquement, 80% des données ont été produites dans les 2 dernières années, ce qui est énorme en terme de volume de données.

P.N. — Le métier de Savoir-faire Linux par rapport à Talend et à d’autres acteurs de ce monde-là, qu’est-ce que vous apportez aux clients qui s’intéressent au sujet? Est-ce que vous êtes un intégrateur comme les autres?

S.W. — Il m’est difficile de dire si on est un intégrateur comme les autres, mais on est intégrateur, mais on donne aussi de nombreux autres services, notamment la formation — Savoir-faire Linux est certifié Emploi-Québec donc les compagnies peuvent envoyer leurs employés se faire former de cette manière-là.

Ceci dit, on est très spécialisés intégration, donc tout ce qui est intégration avec des logiciels propriétaires, que ce soit Sharepoint pour Microsoft, Active Directory, on a un partenariat avec Oracle, notre force est vraiment dans l’intégration, et aussi notre connaissance de l’open-source de manière générale. Donc on peut compléter Talend avec d’autres solutions de BPM comme Bonita (qui est intégré, également, avec Talend), des solutions de portails, etc., etc. »

P.N. — Je trouve que pour une société qui est spécialisée dans l’open-source, ça montre ce côté pragmatique, le fait d’avoir des certificats Microsoft, Oracle, ça montre bien qu’on est dans un monde où l’on ne peut pas être tout open-source forcément, il faut savoir collaborer.

S.W. — Absolument. Je pense que Savoir-faire Linux est tout à fait conscient du fait qu’un client ne pourra jamais être uniquement open-source, et puis la plupart des clients ne sont pas uniquement propriétaires. Il y a énormément de compagnies qui ont au moins des serveurs Linux, voire des solutions basées sur l’open-source, et donc c’est dans ce cadre-là que Savoir-faire Linux agit, en accompagnant les entreprises vers l’adoption de plus en plus d’open-source. Et donc, compléter cette crainte qui est que l’open-source ne serait pas mature et qu’il n’y aurait pas de support ou que personne ne pourrait les aider à le faire.

P.N. — Merci beaucoup. On se retrouve très prochainement sur Decideo.ca, pour toute l’actualité sur l’intelligence d’affaires.


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