Le 19 janvier, une « demande d’information sur les logiciels libres » a été lancée par le Ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux Canada (TPSGC). Cette demande d’information avait pour but « d’aider le gouvernement du Canada (GC) à élaborer des lignes directrices concernant la planification, l’acquisition, l’utilisation et la cession de logiciels libres. Alors que ces logiciels libres soulèvent passablement d’intérêt au sein du gouvernement du Canada, il reste de nombreuses questions auxquelles il faut apporter des réponses (voir ci-dessous). D’un point de vue opérationnel, il s’avère nécessaire d’élaborer des lignes directrices communes qui soient équitables, ouvertes et transparentes, et qui puissent être appliquées de façon cohérente dans l’ensemble des ministères. »
Parmi les questions posées, il y avait celles-ci :
- Q2. Quels seraient les critères raisonnables que l’État devrait prendre en compte dans un processus décisionnel visant à faire l’acquisition de logiciels libres? Y a-t-il des circonstances où l’acquisition des logiciels libres n’est pas recommandée?
- Q3. Quels éléments, autres que le prix, devraient être retenus pour la préparation de lignes directrices sur l’évaluation des logiciels libres?
- Q4. Comment faut-il tenir compte des équipements et des services actuellement fournis par le gouvernement, des ententes sur les niveaux de service et des ressources internes lorsqu’il s’agit d’évaluer l’utilisation d’un logiciel libre?
L’un des éléments de réponse de Savoir-faire Linux a trait à la nécessité technologique du logiciel libre: « Nous considérons le logiciel libre comme une nécessité technologique seule capable de répondre aux nouveaux besoins des systèmes d’informations des organisations. »
« En effet ceux-ci sont devenus fortement intégrés, complexes, hétérogènes et en mutation constante. C’est ce dernier point qui invalide tous les indicateurs économiques antérieurs tels que le TCO ou le ROI car ceux-ci s’appuyaient sur une vision rigide, verticale et statique de l’organisation, à l’image des entreprises du XXe siècle. Cela n’est plus le cas. L’informatique ne se réduit plus à l’automatisation des processus de production. Dans bien des cas aujourd’hui, l’organisation et son système d’information se confondent et le coût du changement devient la question centrale. Comment rendre possibles ces interactions multiples et ces mutations constantes tout en maîtrisant au plus près les coûts? C’est là que le modèle du logiciel libre apporte une réponse décisive et c’est là que le modèle propriétaire trouve ses limites. »