Depuis le début du mois d’août, le logiciel de communication universelle et partagée Ring, s’est orienté vers l’éco-conception avec le soutien de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le projet intitulé, « Évaluation de la qualité logicielle de Ring au niveau performance et consommation d’énergie » a pour objectif d’évaluer la qualité logicielle de Ring en terme de performance et de consommation d’énergie par la détection des mauvaises pratiques logicielles.
Il repose sur la mise en place d’un protocole expérimental développé de concert avec l’équipe de l’UQAM composée de Naouel Moha, professeur en informatique, Fabio Petrillo, stagiaire post-doctoral et Mehdi Adel Ait Younes, étudiant en maîtrise d’informatique.
« Ce protocole repose sur une approche que l’on a nommée Hot Pepper et qui repose sur Paprika et Naga viper. Paprika récupère l’APK puis lance son analyse statique, elle détecte s’il y’a ou pas des mauvaises pratiques au niveau du code source, elle envoie ensuite les applications corrigées vers Naga viper qui se charge de lancer le protocole de mesure sur les différentes APK. Une fois les mesures terminées, l’application éco-efficiente retourne à l’utilisateur avec un fichier log contenant les corrections effectuées sur le code source » explique Mehdi.
Ces précautions prises pour le développement d’applications mobiles contribuent à établir un code optimisé, à la conception simple et éco-responsable.
« Bien concevoir et développer des logiciels a définitivement un impact positif sur la consommation d’énergie. »Naouel Moha, professeure d’informatique à l’UQAM et directrice du projet
Le projet mené par Ring et l’UQAM soulève plusieurs défis et enjeux scientifiques qui, selon Naouel Moha, méritent d’être relevés afin de révolutionner notre façon de développer et de concevoir nos logiciels.
L’éco-conception, vers des nouveaux défis et enjeux scientifiques.
- Le premier des défi est celui de l’analyse statique et dynamique d’un système logiciel distribué et décentralisé comme Ring. « Nous utilisons l’analyse statique pour la détection des mauvaises pratiques et l’analyse dynamique pour évaluer l’impact énergétique de l’application » précise Mehdi.
- La mise en place du protocole expérimental constitue en lui même un second défi pour les équipes de Savoir-faire Linux et de l’UQAM.
- Enfin, l’application de ces analyses et de ce protocole dans le logiciel Ring est le dernier défi auquel doivent faire face les équipes.
« Grâce à ce partenariat, Savoir-faire Linux va pouvoir développer une expertise de pointe dans l’identification des mauvaises pratiques logicielles présentes en conception et implémentation des systèmes afin d’orienter le développement d’un logiciel libre comme Ring vers le GreenIT» déclare le Président de Savoir-faire Linux, Cyrille Béraud.
Le GreenIT vise à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l’information et de la communication en adoptant notamment les bonnes pratiques de conception.
Elles représentent aujourd’hui un des volets des actions environnementales que Savoir-faire Linux a fait le choix d’intégrer à sa démarche de développement durable.
Cette entente qui découle du désir des deux équipes respectives de Savoir-faire Linux et de l’UQAM de faciliter le changement culturel et comportemental tout en contribuant à l’innovation a débuté en septembre 2016 soutenu par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.