Dix huit mois à peine après son lancement, la solution open source de messagerie et de collaboration d’entreprise de nouvelle génération développée par la « startup » toulousaine BlueMind a conquis une large base d’utilisateurs français. Cette vague s’étendra-t-elle bientôt au Québec, dont le gouvernement s’apprête à renouveler ses systèmes de messagerie et ne cesse d’affirmer son engagement envers le logiciel libre?
BlueMind dispose de tous les atouts pour séduire et satisfaire les organisations québécoises grandes et petites à la recherche d’une plate-forme de communication moderne, sécuritaire et abordable. Mais revenons sur la chronologie et la dynamique de son succès en Europe.
Une ascension fulgurante
BlueMind émerge des limbes début 2012, sa version préliminaire étant choisie comme futur système de messagerie par le Centre Hospitalier du Gers, puis la Ville de Saint-Ouen et le Conseil Général de Tarn et Garonne. En Octobre 2012, la version 1.0 remporte le prix de l’innovation ouverte (Open Innovation Awards) à l’Open World Forum. La solution connaît dès lors un vif succès, en particulier auprès des municipalités et collectivités territoriales.
La version 2.0 est publiée en mai 2013 et BlueMind fait en effet son entrée au catalogue de l’UGAP, la grande centrale d’achat du secteur public français. À l’automne, l’éditeur annonce par voie de communiqué la signature d’une dizaine d’accords de partenariat renforçant ses ventes indirectes en France, en Grande-Bretagne, au Canada (avec Savoir-faire Linux) et aux États-Unis. En janvier 2014, enfin, il signe avec le Ministère de l’Éducation supérieure et de la Recherche un protocole d’entente qui lui d’étendre sa base d’utilisateurs dans les universités, grandes écoles et autres établissements publics à caractère technologique et scientifique.
Les conditions du succès
Pendant ce temps, le développement se poursuit et la sortie de la version 3.0, en février dernier, augmente encore le pouvoir d’attraction de BlueMind : communications unifiées, gestion des étiquettes, recherche plein texte, protocoles d’authentification et compatibilité améliorés, etc. Au cours de l’été 2013, l’entreprise renforce son conseil d’administration, réalise une importante levée de fonds et élabore une politique de partenariats qui va lui permettre de se concentrer sur son cœur de métier : le développement et le support du logiciel.
Les principaux facteurs de cette rapide progression sont clairs :
- une équipe de développement dotée, dès le départ, d’une solide expertise métier;
- une stratégie de produit claire, pensée en fonction des utilisateurs;
- un changement de culture technologique qui ouvre la voie à l’émergence d’un produit fortement innovant;
- la concentration sur le cœur de métier de l’entreprise et l’appui d’un écosystème en croissance rapide.
Vers un écosystème BlueMind au Canada
Depuis 15 ans, chez Savoir-faire Linux, nous avons appris à identifier très tôt les technologies open-source matures, celles dont les entreprises peuvent tirer les meilleurs bénéfices. BlueMind est l’une d’entre elles. En devenant son premier intégrateur canadien, nous savons que nous faisons un bon choix et que les organisations qui nous suivront dans cette voie en bénéficieront également.
Nous devons cependant nous assurer que l’offre de services soit abondante et diversifiée. C’est pourquoi nous allons contribuer à l’émergence d’un réseau de partenaires canadiens respectant les règles de libre concurrence, de partage et de collaboration qui animent toutes les grandes communautés de logiciels libres. Le monde de demain sera construit, croyons-nous, à l’aide de standards ouverts et de logiciels libres… de toutes contraintes, blocages et frais cachés.
Vous aussi, découvrez BlueMind!
Les dirigeants de BlueMind seront parmi nous en avril 2014 pour présenter la plate-forme lors de deux ateliers publics. Réservez dès maintenant et contactez-moi pour plus de détails!
Le 22 avril à MontréalLe 23 avril à Québec
Depuis maintenant 2 ans, OBM est victime de contrefaçon de la part de Blue Mind.
Dès qu’elle a eu connaissance des faits, la direction de LINAGORA a saisi la justice pour faire respecter ses droits en France. Nous sommes persuadés qu’au bout de toutes les procédures, nous aurons gain de cause car le droit est de notre côté.
Mais le temps de la justice n’est pas le temps des affaires et pendant que la procédure avance à son rythme, LINAGORA subit tous les jours les effets de cette contrefaçon.
C’est parce que cette situation ne peut plus durer que la direction de LINAGORA a décidé de communiquer en toute transparence sur le sujet. Elle a décidé de rendre public l’ensemble des pièces du dossier afin que chacun puisse se faire sa propre opinion.
De plus, cela permet aux acteurs de l’écosystème québécois de se forger leur propre opinion sur le respect par Bluemind des valeurs les plus fondamentales du logiciel libre.
L’ensemble des informations est accessible sur http://www.laveritesurbluemind.net/
Savoir-faire Linux ne souhaite pas commenter cette affaire qui est actuellement devant les tribunaux. Afin d’équilibrer votre commentaire, M. Maudet, il serait tout de même bon de préciser que vous êtes l’un des principaux dirigeants de la société plaignante et que, face à la publication que vous soumettez à bon droit, ici, à nos lecteurs, la direction de BlueMind a cru bon d’y apporter une réponse publique le 23 mai dernier. Chacun sera ainsi libre de forger son opinion comme il l’entend. Au plaisir.